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Vidéo Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure

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Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure
Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure (France 2)
Article rédigé par franceinfo
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Elle fera peut-être partie de l'équipe de France aux JO de Rio. En attendant et tout en s'entraînant, l'escrimeuse améliore l'assemblage d'Ariane 5 chez Airbus. Jongler entre l'épée et la fusée, un sport épuisant... "Complément d'enquête" a suivi Astrid Guyart pendant une de ses journées de douze heures. Extrait.

"Ici, nous sommes dans le bâtiment d'assemblage du premier étage d'Ariane 5." Chez Airbus, c'est une championne d'escrime qui fait la visite. Comme sa fédération n'a pas d'argent, pour gagner sa vie… elle construit des fusées. "Complément d'enquête" sur la gloire et la galère des sportifs français a suivi Astrid Guyart dans son marathon quotidien. Extrait.

La fusée le matin, le fleuret l'après-midi. Les jours d'entraînement, Astrid Guyart pose sa casquette d'ingénieure aérospatiale à 14 heures pour foncer à l'Insep, le centre d'entraînement des équipes de France. Avec déjà beaucoup de fatigue dans les jambes et dans la tête. D'autant que la fusée la poursuit au téléphone, par exemple quand il lui faut organiser une visioconférence avec Airbus.

Au bord du burn-out

Un jour, à trois jours d'un séminaire avec 50 managers franco-allemands, elle craque. "Elle arrive, elle est hyper nerveuse, elle tremble... Elle sature, elle est au bout", dit son coach, qui la renvoie chez elle. Malgré la fatigue, Astrid s'escrime : "Un entraînement en moins, c'est une progression que tu ne fais pas." Pour rester au meilleur niveau mondial, il faut vingt heures par semaine de combats, de musculation… et de kiné pour récupérer.

Son métier chez Airbus la passionne et l'escrimeuse ne se plaint pas, même quand ses journées font (souvent) douze heures. Mais il arrive que son corps la rappelle à l'ordre en lui envoyant des signaux d'alarme, comme cette déchirure qu'elle se fait un jour… en marchant, tout simplement. Sa double vie imposée l'amène à tirer sur la corde en permanence, parfois jusqu'au bord du burn-out. A 33 ans, la championne a déjà le corps fatigué.

Extrait de "Complément d'enquête. La gloire et la galère", diffusé le 19 mai 2016.

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